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Un blog de tous les jours pour vous aider à regarder ce que vous ne voyez peut-être plus !

Il était une fois « Une femme » ( 6 )

Nous sommes au milieu de la nuit Mayana retourne se coucher .

Au petit matin un soleil éblouissant pénètre dans la grande chambre aux mille fenêtres , elle ouvre les portes françaises , appuyée contre la rambarde elle admire le paysage qui s'offre à ses yeux , à sa droite le lac brille sous la lumière , sa chambre est au deuxième étage, Mayana aime les escaliers prêtant une dimension différente à sa maison , elle n' aime pas vivre sur le même palier, elle étouffe . Sur cet étage une chambre une salle de bain " Zen "une immense bibliothèque ,des livres beaucoup de livres , un fauteuil confortable ,le parfum de quelques plantes tropicales ,un coin délectable au repos certain . Ce q'elle aurait aimé par-dessus tout c'est un grenier aux souvenirs , la cachette idéale pour revivre un passé surprenant de découvertes, les espoirs de ses ancêtres l'aspect d'une autre vie " Impossible dans une construction aussi récente "

- Fouiller dans un grenier quel plaisir j'y trouverais . Une petite lumière s' allume dans sa tête ,.

- Grand-mère, la maison de grand-mère , existe t' elle encore , a t' elle été vendue à des étrangers? il faudra me renseigner.  Lokesh pourra m'informer , je ne sais même pas ou il habite ,aucune coordonnée , je trouverai bien ! Perdue dans sa rêverie elle aperçoit au loin un nuage de poussière, une voiture s'arrête le facteur dépose probablement son courrier dans la boîte aux lettres,elle ne le voit pas mais elle sait . Elle enfile une jupe et un pull descend les escaliers un peu trop vite son pied glisse sur la dernière marche elle se retrouve assise par terre , Bandit ne se gêne pas pour venir à son secours.

- Tasse-toi grosse brute, lui dit-elle en riant. Heureusement elle ne s' est pas blessée.

La cafetière ronronne sur le comptoir, elle dépose ses tranches dans le grille-pain .Le front collé contre la fenêtre elle se perd dans ses pensées.

...

Son arrivée ne se fit pas sans heurte , ses parents avaient vécu son départ comme un abandon une blessure difficile à refermer , Lorsqu' elle se présenta devant leur porte sans avertissement sa mère avait étouffé un cri, la main plaquée sur sa bouche elle avait reculé de quelques pas comme une biche effarouchée , son père sans aucune hésitation lui avait ouvert ses bras . Les yeux de sa mère reflétaient toute la douleur des années d'absences .

- Maman , pardonne -moi ,c' est tout ce qu'elle avait trouvé à dire.  Le choc avait été trop grand ,elle avait tourné les talons s'effondrant sur le divan le visage entre les mains , ses larmes n' avaient cesser de couler .

- Pourquoi Mayana, pourquoi nous avoir privé si longtemps de ta présence .

- Je ne sais pas maman , je ne sais tellement pas . Sa mère figé fût incapable de l'embrasser, de la serrer, de l' aimer . Son père trop heureux de son retour lui offrit un café qu'elle refusa trop bouleversée pour avaler quoi que soit , il lui demanda ou elle habitait .

- À l'hôtel .

-Reviens dans quelques jours je suis certain qu' elle ira mieux , c' est tout un choc tu sais , je t' en ai voulu de me laisser la voir souffrir dans son silence .

Mayana n' avait rien à dire , elle baissa la tête comme une enfant fautive ,elle savait qu'il avait raison.

-Laisse-moi ton numéro , ne reviens pas tout de suite je te ferai signe promis ? Elle s'empressa de sortir un stylo et un bout de papier, gribouilla ses coordonnées le nom de l'hôtel, lui plaqua un baisé sur la joue et repartit . Son coeur débordait de joie entremêlé de peine .

Quelques jours passèrent sans aucune nouvelle.

Elle devait aller rencontrer le notaire pour signer les derniers papiers concernant le terrain et la construction de la maison presque terminée, elle avait rajouté un autre lopin de terre sur lequel se trouvait une grotte. Les papiers signés elle retourna à l’hôtel, devant sa porte sa mère.

- Ton père par exprès a laissé traîner cette adresse près du téléphone. Elles s’enlacèrent longtemps pleurant toutes les deux comme des Madeleine. Soudain devenue joyeuse sa mère l’avait prise par la main comme une petite fille..

-Viens je t’invite à dîner dans le meilleur restaurant de la ville. Le temps avait filé beaucoup trop vite dans le bavardage d’une mère et sa fille trop heureuse de se retrouver.

Bandit veut son déjeuner.

-J’arrive pitou piteux.

Bandit mange goulument il avait si faim.

Ajourd’hui elle doit sortir, la ville se trouve à plus de 100 kilomètres de chez-elle vers l’ouest, son frigo commence à souffrir du vide.

-Allez mon Bandit il faut partir.  Le gros moteur du camion 4x4 vrombit dans le silence du matin, elle ramasse son courrier en passant . Fenêtre ouverte, oreilles au vent Bandit ne se souvient pas d’avoir été aussi heureux, certes son ancien maître l’avait vraiment aimé mais il restait presque toujours à la maison.

Mayana roule toit ouvert cheveux aux vents elle ne se souvient pas d’avoir été aussi heureuse, certes sa vie d' autrefois était beaucoup plus intense , mais elle était toujours en mouvement.

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