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Il était une fois « Une femme » ( 15 )

Il était une fois « Une femme »  ( 15 )

Assise à la table du petit déjeuner comme à son habitude Mayana fixe le vide. Un oiseau s’écrase dans un des carreaux de la fenêtre , elle se lève rapidement sort dehors et cherche dans l’herbe haute la présence de l’oiseau , elle sait bien qu’il est blessé à la quantité de petites plumes qui voltigent encore dans les airs , Bandit s’ approche reniflant la présence d’un quelque chose qui pourrait l’intéresser , Mayana l’ éloigne de son coude mais Bandit persiste à vouloir trouver avant elle l’objet de sa convoitise , Mayana fâchée se relève d’un coup sec.

-- Bandit fiche le camp d’ici as-tu compris grosse brute . Bandit fait semblant de ne rien entendre sa queue branle beaucoup trop joyeusement Mayana se précipite vers lui et attrape l’oiseau , Bandit saute et tourne sur lui-même désespérément , elle entre précipitamment dans la maison et ferme la porte au nez de Bandit qui grafigne frénétiquement cette porte qu’il déteste tellement à cet instant précis.

Mayana examine l’oiseau blotti dans le creux de sa main , c’est une petite mésange , elle sent son petit cœur battre beaucoup trop vite , ses ailes semblent intactes , pas de sang sur le bec , l`oiseau bouge à peine , elle le dépose dans une petite boîte de carton en ayant pris soin de tapisser le fond de kleenex. Elle dépose l’oiseau sur le comptoir de la cuisine entre les soucoupes sales et le grille-pain.

Mayana monte au deuxième pour s’habiller, c’est aujourd’hui qu’ils devraient repartir , enfin elle le pense , elle enfile un gilet de laine chaud la température est un peu plus fraîche aujourd’hui, elle peine à entrer dans son pantalon fuseau qu’elle n’aurait jamais dû mettre dans la sécheuse il a un peu rétrécit , va-t-elle faire sa coquette et porter quelques bijoux ? Du côté paternel sa grand-mère avait toujours été une femme fort élégante bien mise et fière , elle lui a légué ce sens de l’harmonie et du beau. Elle se décide pour un collier en argent asymétrique serti de pierres en cristal d’Autriche rouge prolongé d’un quartier de lune et les boucles d’oreille assorties.

-- Mayana ou es-tu ?

-- Ici Lokesh .

--Elle l’entend monter les escaliers deux par deux , appuyé au cadre de la porte un long sifflement sort de ses lèvres, Mayana se retourne surprise.

-- Si je n’étais pas ton cousin je te ferais la cour ma cousine , dit-il en s’inclinant exagérément.

-- Tu ne changeras jamais Lokesh, tu étais pareil lorsque nous étions jeunes.

-- Il faut croire que je l’ai toujours pensé !

-- Bien sûr, bien sûr, lui dit-elle sur un ton maternel.

--Nous sommes invités à casser la croûte chez Jacob qu’est-ce que tu en dis !

-- J’avais cru comprendre que nous partions aujourd’hui.

-- Il est tôt nous pourrions partir toute de suite après.

Mayana le regarde sans répondre , dans sa tête le visage de Marisa prend toute la place.

-- Très bien , j’espère que la petite peste sera cordiale sinon je lui flanque une raclée , lui dit-elle le plus sérieusement du monde.

--Je cours avertir Jacob de ce pas sa majesté la sorcière du marais , elle lui lance une serviette au visage , trop tard il est déjà au pied de l’escalier.

Elle croit entendre du bruit provenant du salon, elle descend les escaliers et le spectacle qui s’offre à sa vue la laisse interdite , elle voit Bandit debout sur un fauteuil accroché dans les rideaux et vlan tout dégringole.

--Bandit !

Le chien surpris glisse par terre , il repart de plus belle en sautant partout comme un déchaîné , Mayana réalise soudain que l’oiseau en pleine forme vole dans la pièce narguant notre gros balourd de chien qui n’en peut plus , elle l’attrape par le collier et le met à la porte. Bandit sur la galerie jappe à s’en défoncer les poumons courant d’une fenêtre à une autre.

-- Il est inépuisable ce gros malcommode , maintenant il faut attraper l’oiseau , non mieux que ça je vais ouvrir la porte et il sortira de lui-même , elle ouvre la porte toute grande Bandit entre en trombe les oreilles presque à l’équerre et s’élance vers l’oiseau , il donne l’impression de flotter tellement il est rapide dans sa manœuvre , Mayana ayant prévue le coup ouvre une autre porte et Bandit se retrouve dans la cave , elle n’en peut plus de se tordre de rire , elle en pleure , Bandit continue de japper .

L’oiseau sort enfin.

Ouf ! Mayana ouvre la porte de la cave , Bandit flaire un peu partout il sait que l’oiseau n’est plus là , se tournant vers sa maîtresse il la regarde attendant un biscuit ou une récompense quelconque pour avoir si bien fait la chasse à cet indésirable , lui tapotant gentiment la tête elle lui glisse un biscuit entre les dents , Bandit est si heureux.

-- Lokesh a dû le faire entrer ne sachant pas que je voulais protéger un oiseau, pensa Mayana

Ils se dirigent vers la maison de Jacob empruntant un petit sentier de gravier.

Que c’est magnifique , s’exclame Mayana , des arbustes de fleurs odorantes , des astilbes entourés de hostas , des rudbeckies d’un jaune éclatant , elle aurait passé une éternité dans cet endroit charmant , à travers les feuilles d’un marronnier apparaît une maison ancestrale au milieu d’un jardin digne des plus grands jardiniers .

Mayana s’arrête pour mieux admirer ce décor invitant et enivrant.

Jacob assis sur la grande terrasse leur fait signe de la main.

-- Bonjour à vous deux, je suis content que vous ayez accepté mon invitation.

Il serra la main de Lokesh et plaqua deux baisés sur les joues de Mayana .

-- Je peux vous offrir un verre ? Lokesh opta pour une bière et Mayana un verre de vin rouge , il disparut dans la maison et revint avec ses appétitifs Marisa sur ses talons , son regard se porta immédiatement vers Lokesh , elle lui souhaita la bienvenue et s’excusa auprès de Mayana pour sa maladresse et son arrogance .

-- Je ne voulais pas être désagréable , je m’emporte parfois sans raison valable , je suis faite comme ça , j’ai mon frère pour me ramener à la raison , je suis d’une méfiance maladive ça n’excuse pas tout je le sais.

Mayana ne savait pas si elle devait la croire, il faut toujours donner la chance au coureur.

--Et vos cheveux, ils se portent mieux ? Mayana se mordit la lèvre « Mais qu`est-ce que je dis là je le fais exprès ma parole » pensa-t-elle.

Marisa pencha légèrement la tête en scrutant Mayana , elle se demandait si c’était de l’ironie ou de la compassion ,ne voulant pas déplaire à son frère encore moins à Lokesh elle opta pour l’humour.

-- Ne m’en parlez pas ma chère , je suis allée chez ma coiffeuse elle a dû me raser la tête et je porte présentement une perruque.

Mayana ne sachant que dire Marisa éclata d’un rire franc.

-- Avouez que je vous ai eu ! Mais non j’ai eu raison de la peinture , je m’avoue rarement battue vous savez !

Mayana en fût soulagée , finalement elle passera sûrement du bon temps .

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